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Entrevues ALUMNI

Entrevue avec Emma Davoine

Cette semaine, ALYPI vous propose de découvrir Emma Davoine, ancienne étudiante du Master II droit de la propriété intellectuelle de l’Université Lyon II.  Au cours de cette brève entrevue, Emma nous parle de son parcours professionnel, de la formation et nous livre de précieux conseils pour mieux appréhender ses premières expériences. Bonne lecture !

Q.1 – Suite à un M1 en droit privé, pourquoi s’être orienté vers le parcours propriété intellectuelle en master 2 ?

Je suis passionnée depuis très longtemps de cinéma et lors de mon année de master 1 de droit privé, j’ai eu l’occasion de suivre un cours de droit de la propriété littéraire et artistique. Cela a été pour moi une révélation dans le sens où j’ai réalisé que je pouvais allier mes compétences juridiques avec ma passion qu’est le cinéma et l’art de manière générale.

C’est donc tout naturellement que je me suis orientée vers un master 2 droit de la propriété intellectuelle.

Afin de me conforter dans mon choix d’orientation, consolider mon dossier de candidature à un master 2 de PI et montrer ma motivation, j’ai décidé d’effectuer plusieurs stages dans le milieu de la PI, un dans le secteur de l’audiovisuel et un autre au sein d’un cabinet de conseil en propriété industrielle.

Grâce à ces différentes expériences très enrichissantes, j’ai pu intégré le master 2 droit du design à l’Université de Lyon 2.

 

Q.2 – Avec du recul, et par rapport à ton expérience personnelle quels sont, selon toi , les points forts et les points faibles de la formation ?

Selon moi, le point fort de la formation sont les nombreuses interventions professionnelles tout au long de l’année et dans des domaines différents de la PI. En effet, cela nous permet de nous projeter plus concrètement dans tel ou tel métier (conseil en propriété industrielle, juriste d’entreprise, avocat…) puisque chaque professionnel a une approche de la PI différente, des cas pratiques à nous partager qui sont différents et un retour d’expérience forcément différent aussi.

Aussi, le fait de travailler en groupe sur des cas juridiques concrets a été pour moi une excellente manière de me préparer pour le monde professionnel. Lors de mes stages j’ai souvent travaillé en binôme avec une autre stagiaire en PI et nous échangions régulièrement nos points de vue sur nos dossiers, ce qui nous permettait d’enrichir respectivement notre raisonnement juridique.

Le point faible dans la formation du master c’est pour moi le manque d’enseignement en technique contractuelle alors que c’est un pan de la propriété intellectuelle qui est très important. Il serait pertinent de perfectionner la formation de ce côté là pour préparer au mieux les étudiants à la rédaction de contrats aussi divers qu’ils soient (cession, licence, contrat d’exploitation…).

 

Q.3 – Tu es actuellement juriste au sein du Cabinet Weinstein, peux-tu nous nous en dire davantage sur tes missions ?

Tout d’abord, je tiens à préciser que pendant mes stages (chez Bird & Bird et ensuite chez Fidal) je me suis découvert une réelle passion pour le droit des marques, c’est pourquoi j’ai cherché un poste de juriste en propriété industrielle.

Depuis avril 2019 je suis juriste en propriété industrielle au sein du Cabinet Weinstein et mes missions sont principalement les suivantes :

– gestion de portefeuilles de marques

– rédaction de mémoire d’opposition (INPI, EUIPO)

– rédaction de contrat de cession de marques et/ou brevets

– rédaction de lettre de mise en demeure

– gestion de contentieux en propriété intellectuelle

– renouvellement de marques

– action en annulation/en déchéance de marque

– consultation en matière de propriété industrielle

– recherches d’antériorité

– stratégie de dépôt de marque et rédaction de libellé

– inscriptions au registre de l’INPI (transfert de propriété, changement de nom…)

 

Q.4 – Quelles leçons as- tu tiré de tes expériences et quels conseils, parmi ceux que tu as pu recevoir, te sont utiles au quotidien dans ta carrière ?

Quelque soit l’expérience professionnelle que j’ai eue, j’en ai toujours tiré des leçons et elles m’ont toutes permis d’avancer, grandir et de prendre confiance en moi.

J’ai notamment appris qu’il est possible de ne pas connaître la réponse à une question juridique mais que le plus important c’est de cerner précisément les attentes de la personne pour qui l’on travaille (ne pas hésiter à prendre tout en note pour avoir une trace écrite), d’avoir une bonne méthodologie de recherche et une excellente maîtrise dans les outils de recherche (bases de données etc.).

Aussi, je me suis rendue compte qu’il était nécessaire de pouvoir exposer clairement ses idées, son raisonnement car cela permettait de gagner du temps dans la gestion d’un dossier et aide le collaborateur pour qui l’on effectue les recherches juridiques.

Enfin, lors de mes stages, on m’a confié des tâches dans lesquelles il fallait gérer des délais plus ou moins courts (mémoire d’opposition, lettre de mise en demeure, rédaction de contrat…). Cela m’a donc appris à être particulièrement organisée dans mon travail pour pouvoir traiter les dossiers à temps. J’utilise aujourd’hui quotidiennement un calendrier informatique me permettant ainsi de visualiser mes différentes échéances, que ce soit dans une procédure d’opposition, une réponse à notification d’un office etc…C’est pour moi un outil indispensable pour un juriste en propriété industrielle.

J’essaie d’appliquer cette rigueur au quotidien dans la gestion de mes dossiers pour être la plus efficace possible.

 

Q.5 – Enfin, quels conseils donnerais-tu à un étudiant bientôt diplômé ?

Je lui conseillerai de développer sa capacité d’adaptation et d’ouverture d’esprit car ce sont pour moi, des armes nécessaires à son épanouissement dans n’importe quelle structure professionnelle. Aussi, je travaille aujourd’hui essentiellement (voir exclusivement) en anglais et je pense qu’il serait plus qu’utile d’avoir un très bon niveau d’anglais en sortant de master 2 pour permettre de trouver un poste rapidement. Une expérience à l’étranger où l’on pratique la langue anglaise est un excellent atout sur un cv.

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